I will give an overview of the Erdös-Sierpinski duality principle
which explains why many results about the Lebesgue measure have
their conterparts for the Baire category of the real line. I will
also
give an overview of the relatively recent results related to this.
Lundi 15 octobre : Frank WAGNER (Université de Lyon I), Presque orthogonalité dans les théories simples.
Dans une théorie stable, si p et q sont deux types sur A tels que p est
q-interne, alors le groupe (dit "de liaison") de permutations des réalisations de p
induit par les automorphismes fixant A et les réalisations de q, est
définissable, et décrit le
comportement des paramètres nécéssaires pour témoigner l'internalité, si p est
presque orthogonal à q.
Je vais généraliser ce résultat aux théories simples, comme application du
théorème de configuration de groupe.
We use differential algebraic and difference algebraic analogues
of the usual jet spaces and bundles, to give direct proofs of various
(old and new) structural results for finite-dimensional differential and
difference algebraic varieties. Included here are the "Zilber dichotomy"
for rank 1 sets in the relevant structures.
Rappelons qu'une fonction continue $f:X\to Y$ est dite propre si l'image réciproque par $f$ de tout compact de $Y$ est un compact de $X$; (on notera qu'il s'agit bien de compacts et non de fermés !).
Soit $f:X\to Y$ une fonction continue surjective entre deux boréliens (par exemple de $2^\omega$), et supposons que tout compact de $Y$ soit l'mage directe par $f $ d'un compact de $X$; peut-on trouver un fermé relatif de $X$ sur lequel la restriction de $f$ est surjective et propre ? On montre que la réponse à ce problème est positive si et seulement si $\aleph_1$ est inaccessible dans $L(\alpha)$ pour tout $\alpha$ réel.
Ceci rappelle un résultat bien classique de Solovay concernant la propriété
da l'ensemble parfait pour les
$\Pi^1_1$. On notera cependant deux différences importantes: (1) La
propriété de régularité considérée ici porte sur les boréliens. (2)
L'effectivité de la démonstration est non triviale dans les paramètres;
plus précisement pour montrer la propriété lorsque $X$ et $Y$ sont des
boréliens effectifs (`lightface') l'argument nécessite non
seulement la
dénombrabilité de $\aleph_1^L$ mais de $\aleph_\xi^L$ où
$\xi<\omega_1^{CK}$ est la classe borélienne de $Y$.
The talk is based on a joint paper with Saharon Shelah which
will appear in Proc. Camb. Phil. Society. Using combinatorial
arguments
and a recent result concerning the existence of particular simple,
infinite groups we will construct groups G with the property that
any
extension of G by G is isomorphic to G. The question about the
existence
of such groups goes back to lectures by Philip Hall in the 1960s and
can
be found in the Kourovka Notebook.
On présentera le Sacks forcing (forcing avec des ensembles parfaits de
réels) dont on étudiera quelques propriétés, et on examinera des
relations entre quelques principes combinatoires et la propriété de Sacks.
We will see that, in a binary language, every countably
categorical simple theory of SU-rank 1 has the finite model property,
i.e. every sentence of the theory is true in a finite model, which
implies that the theory is not finitely axiomatizable. (Possibly I will
also show the same for SU-rank 2.) The proof uses a basic probabilistic
argument, the independence theorem for simple theories and a pebble game.
This is part of ongoing work of mine towards proving that, in any
relational language, a countably categorical simple theory of finite
SU-rank has the finite model property; this would generalize all (to me)
known results about the finite model property in the countably
categorical case and include some new examples, obtained by the
amalgamation constructions due to Hrushovski. It is worth noting that if
this result is proved for a binary language then it follows, by using
interpretations, for any relational language.
La sémantique des jeux prolonge la sémantique dénotationnelle
dans son ambition de décrire algébriquement les démonstrations
mathématiques et les programmes informatiques.
Chez Scott et Plotkin, un programme est une fonction continue
entre domaines, qui transforment les valeurs d'entrée
en valeur de sortie. Le temps ne joue aucun rôle.
En sémantique des jeux, au contraire, le temps est réintegré.
L'interaction entre le programme et l'environnement s'exprime
dans une partie où les joueurs alternent, chacun appliquant
sa stratégie propre.
Dans mon exposé, je confronterai les deux formes de sémantique
(jeux vs. domaines) et expliquerai comment les rapprocher en
``oubliant'' le temps dans les semantiques de jeux.
J'expliquerai aussi pourquoi cette confrontation remet en cause,
au delà des théorèmes de complétude forte, les représentations
admises de l'interaction calculatoire.
On cherche parfois à savoir non seulement si un problème donné
à une solution mais aussi combien il en a. On parle dans le premier cas
de problème de décision et dans le second de problème de comptage. Un
fait notable, établi par L. Valiant est que deux problèmes de décision
de complexité proche peuvent avoir des problèmes de comptage associés de
difficulté très différentes. Cela sous-entend que réduire un problème
de comptage (mais aussi d'énumération de solution) à un autre peut
s'avérer délicat.
On rappelera, dans l'exposé, les principales notions liées au comptage
et à l'énumération (formalisation d'un problème, définition des classes
de complexité associées...) ainsi que les résultats les plus connus.
On présentera ensuite un certain nombre de problèmes ouverts tournant
autour de la satisfaisabilité de formules booléennes et de la
circonscription. Puis, on introduira une nouvelle méthode de réduction
qui semble convenir assez bien aux problèmes de comptage.
Dans son article intitulé "A problem concerning the notion of definability"
(JSL13), Tarski soulève plusieurs questions liées à la définissabilité de
certaines classes d'ensembles. Suivant les travaux de L. Colson et
S. Grigorieff
à propos de la définissabilité en logique du second ordre (prédicats de vérité
syntaxiques), je rappelerai quelques résultats et questions ouvertes autour de
ce thème.
Cet exposé remplace celui initialement prévu de K. Jaber,
qui sera reprogrammé ultérieurement.
Le problème de la construction d'un groupe à partir d'une
configuration de groupe dans une théorie simple se ramène au problème
de la construction d'un morceau générique de groupe a partir d'un
morceau générique de polygroupe. Je vais décrire cette construction,
qui nécessite la division par une certaine relation d'équivalence
assez fine (le "noyau"), suivie par un épaississement.
En revanche, l'introduction des polygroupes pose de nouvelles
questions, que l'on pourrait résoudre également à l'aide de cette
construction. Je vais discuter des choix arbitraires impliques dans
l'épaississement, et comment leur étude nous donne un théorème de
structure pour les polygroupes sans noyau dans une théorie simple,
ainsi qu'un théorème de Weil-Hrushovski pour des morceaux génériques
de tels polygroupes.
Un programme conséquent de recherche actuelle est la
classification des groupes simples de rang de Morley fini,
utilisant des idées de la classification des groupes simples
finis. Parmi les configurations clés se trouvent les groupes
simples minimaux de rang de Morley fini
dont tous les sous-groupes
propres et connexes sont résolubles. Je ferai le point
sur l'état des connaissances concernant ces groupes.
On considère un graphe fini plongé dans les réels ou
les complexes
avec diverses opérations. Motivés par le modèle des
bases de données
contraintes, de nombreux travaux ont été menés pour
déterminer
quelles propriétés du graphe on peut exprimer avec la logique du
premier ordre. La réponse est qu'on ne peut pas exprimer plus de
propriétés qu'au premier ordre sur un graphe (sans structure
sous-jacente). La question que j'étudie est savoir si la présence
des réels ou des complexes permet de diminuer le coût
d'expression de
certaines requêtes. La mesure du coût choisie est celle du rang de
quantification.
Je présenterai les vieux et quelques nouveaux résultats sur
la stabilité des graphes
Je présenterai un certain nombre d'exemples naturels,
tirés de la théorie des modèles et de l'analyse,
de relations d'équivalence analytiques qui
sont complètes, c'est-à-dire maxima pour l'ordre
de réduction borélienne - ce qui heuristiquement
signifie que le probleme de classification associé
est de complexité maximale. Il s'agit d'un travail avec Christian
Rosendal.
I shall present a survey the theory of Special Groups, developed by Dickmann
and myself, together with several applications to problems in the theory of
quadratic forms, including the solution of the conjectures of Marshall and
Lam.
On étudiera dans cet exposé plusieurs théories du
premier ordre sur des mots
d'un alphabet fini. On verra que certaines possèdent des
propriétés
intéressantes aussi bien du point de vue théorie des
modèles (élimination des
quanteurs, dimension VC finie) que du point de vue de la théorie des
automates
(langages réguliers, *-free etc...)
Cherlin et Zil'ber ont conjecturé que les groupes
simples et infinis de rang de Morley fini devraient
être des groupes algébriques sur des corps algébriquement clos.
Si cette conjecture était vraie, on devrait pouvoir retrouver, sur un
tel groupe sa topologie naturelle de Zariski. En utilisant la notion
de formules génériques faisant sens dans les groupes stables (une
généralisation des groupes de rang de Morley fini), on définira une topologie
sur un groupe stable et on discutera le problème de savoir si les équations
au sens usuel du terme définissent bien des fermés dans cette
topologie.
We discuss various aspects of the problem of looking for universal models,
starting from a motivation in model theory and then showing how set theory
enters the question. We show how some of the techniques developed for
the aspect of the question that is relevant to the first order model
theory have been applied to problems outside of the realm of model theory,
e.g. in analysis.
I am going to start with a discussion of Hrushovski's
construction, by
means of which he constructed 'new stable structures', refuting my
Trichotomy conjecture. I want to show
how this construction gives rise to pseudo-analytic structures, strikingly
similar to classical structures on complex manifolds, and gives a new
meaning to Schanuel-type conjectures in transcendental number theory.
Finally, I am going to explain that the model theory of these structures
can be carried out in terms of Shelah's excellent theories in infinitary
languages.
We give a generalization of the results of A. Taylor about canonical
equivalence relations on FIN, and we obtain the canonical list for FINk.
This is very related to the study of how the partitions of the unit sphere of
c0 are.
On donne une classification de tous les ordres linéaires colorés dénombrables
1-transitifs. C'est une généralisation de la classification de Morel des
ordres linéaires dénombrables 1-transitifs. Pour les ensembles de couleurs
finis il y a \aleph_1 exemples, mais pour un ensemble de couleurs de
cardinalité \aleph_0, il y en a 2^{\aleph_0}.
On présentera un théorème de reconstruction d'une
structure
fortement
minimale triviale sans élément algébrique, à
partir du triplet de groupes
d'automorphismes suivant : le groupe des automorphismes de la clôture
algébrique d'un point, le sous-groupe fixateur de ce point et
le sous-groupe des automorphismes forts.
Nous allons revoir les progrès spectaculaires
réalisés dans les vingt dernières années dans l'étude
des groupes simples de rang de Morley fini.
1. Set Theory's topic of Large Cardinals is the most infinitary} part of Maths. At the other end, the study of finite state machines is the very first chapter of Computer Science. Can we combine these two opposite extremes fruitfully and use ideas coming from large cardinals to produce results about finite state machines ?
2. Using the (large cardinal) axiom "#", Martin proved analytic determinacy: the existence of a winning strategy for one of the players in every infinite game of perfect information between two players, provided the winning set of one of the players happens to be an analytic one. I modify and complement his proof so as to obtain a new proof of the Rabin, Buechi-Landweber, Gurevich-Harrington theorem of finite state determinacy : existence of a winning strategy computed by a finite state machine, when the player's winning sets are themselves finite state accepted. This 4th proof of finite state determinacy is again a totally new one -- as must be the case since it still makes use of the large cardinal axiom ``#'', to prove such an effective result !
3. To our question (1) the new proof gives an answer which is
positive yet of modest bearing, since it only concerns an old result.
But adding to this proof an effective elimination of the very
restricted part of "#" that it really uses, should lead to useful
new results and methods concerning the abstract synthesis of finite
state or pushdown non terminating processors. The ideas for this
projected development are sketched in conclusion. (Of course our use
of "#" is eliminated in advance in 3 ways : namely the 3 former
proofs of Rabin, of Buechi-Landweber and of Gurevich-Harrington.
But none of them seems to be as appropriate as the above one to
feasible applications...)
Dans cet exposé je donnerais un apperçu sur certains résultats
sélectionnés d'un domaine intitulé Tomographie discrète. Il s'agit du
problème de reconstruction de matrices à partir de leur projections sur
les colonnes et les lignes. Je parlerais d'abord sur le problème de base
étudié par Ryser en 1957, qui consiste à trouver une matrice ne contenant
que des 0 ou des 1's et qui a des sommes sur les lignes et sur les
colonnes spécifiées. Puis je parlerais sur la reconstruction de tel
matrices avec certaines propriétés supplémentaires, pour finir sur la
reconstruction de pavages.
Le but de cet exposé est de comparer la complexité de calcul
d'un polynôme et de sa fonction coefficient. Les classes de
complexité
de Valiant fournissent un bon cadre pour cette étude. Cet exposé ne
contient pas de logique mais ne nécessite pas de connaissances profondes
en complexité.
Consider P(N), the power-set of the natural numbers, as a
Boolean algebra.
A subset I of P(N) is an ideal if it is closed under taking subsets and
finite unions of its elements.
(Equivalently, if it is an ideal of the corresponding Boolean ring.)
Question: How does a change of the ideal I affect the change of its
quotient algebra P(N)/I?
This question can be considered in several different contexts. I will
survey
the current
state of knowledge, as well as other applications of the methods pertinent
to this question.
Tight closure theory is a fairly new development in commutative algebra initiated by Hochster and Huneke at the end of the '80's. It uses properties of the Frobenius in positive characteristic and then lifts these results to characteristic zero using reduction techniques and Artin Approximation. This yields an extremely powerful method which allows one to prove many deep theorems with relative ease, at least in positive characteristic; the zero characteristic case requires typically additional work. Another important construction in positive characteristic is Hochster's big CM modules, later improved by Hochster-Huneke to big CM algebras. These also exist in zero characteristic, but again the method is complicated and in the process, one looses many of the good properties.
I will explain how one can circumvent these complications in lifting
results to zero characteristic by means of ultraproduct
constructions. This works especially well for finitely generated
algebras A over the complex numbers, in which case one takes
certain characteristic p `approximations' Ap on which the
Frobenius acts or for which big CM algebras are constructed
canonically by taking the absolute integral closure, and then applies
an ultraproduct to this data to obtain similar data in zero
characteristic. In particular, the non-standard Frobenius can now be
used to define tight closure on A. This leads to more accessible
proofs of the Briancon-Skoda Theorem, the Hochster-Roberts Theorem,
Boutot's Theorem on rational quotient singularities, Falting's
connectedness Theorem, classification of log-terminal and
log-canonical singularities, Kodaira vanishing, and many more.
Dans le cas abélien, on sait qu'un groupe libre non dénombrable ne peut
pas être un groupe polonais: c'est la même démonstration que dans le cas non
abélien (Shelah).
Nous nous proposons de donner cette démonstration dans une première étape.
Appelons presque libre un groupe dont tous les sous-groupes dénombrables
sont libres. Dans le cas abélien (Z§N) on sait que des groupes
presque libres
non dénombrables peuvent être polonais, ce qui s'avèrera
faux dans le cas
non abélien.
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